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Espagne: une nouvelle table des négociations pour Madrid et les indépendantistes
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En Espagne, des mois après leur annonce, les négociations entre le gouvernement central, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, et le gouvernement sécessionniste régional, mené par Quim Torra, vont finalement voir le jour. Ce cadre est fondamental pour trouver un terrain d'entente entre les deux camps, car de cette entente dépend le futur politique du pays. Une première rencontre a lieu ce mercredi 26 février.
Cette « Mesa de negociación » ou « table des négociations », comme on dit en Espagne, était une promesse électorale dePedro Sanchez. Le socialiste a gagné les élections de novembre et a pu former un gouvernement grâce à l’abstention des indépendantistes catalans. Mais en échange, ces derniers ont exigé un processus de négociation pour, disent-ils, régler le conflit catalan. D’où l’importance de cette rencontre. Si en effet les séparatistes de Catalogne n’en sont pas satisfaits, alors ils ont dit qu’ils ne voteraient pas le budget annuel des socialistes. Ce qui dans la pratique veut dire que le gouvernement Sanchez ne tient que sur un fil.
Trouver un accord
Ce processus doit déboucher selon les deux parties sur des solutions. Or, c’est là que tout se complique. En effet, du côté des socialistes, on peut certes discuter de davantage de pouvoir fiscal pour la Catalogne, et aussi d’autres prérogatives. Mais pas question de négocier ce que les indépendantistes catalans voient comme une priorité : l’exercice du droit à l’autodétermination par la population catalane et d’autre part, l’amnistie pour les neufs leaders séparatistes qui ont écopé de peines de prison allant de 9 à 13 ans pour sédition. C’est-à-dire pour avoir violé les lois au moment de déclarer l’indépendance en octobre 2017.
Sanchez en difficulté
Si les Catalans indépendantistes s’obstinent à prétendre à des objectifs que Madrid ne peut satisfaire, alors l'impasse est inévitable. L’espoir réside dans l'abaisement des exigences séparatistes, mais les observateurs sont pessimistes.
Pour Pedro Sanchez, c’est un peu l’étau. Car il doit non seulement faire face au jusqu’au-boutisme des Catalans, mais aussi aux pressions de la droite conservatrice qui parle de « négociation de la honte ». À droite, en effet, l’idée même de négocier avec les séparatistes, qui veulent « détruire l’Espagne », est une infamie. Malgré tout, Pedro Sanchez n’a d’autre choix que de négocier s’il veut tenter d’obtenir le soutien des sécessionnistes pour le vote de son budget et donc la pérennité de son gouvernement.
► À lire aussi : Espagne: Madrid et les indépendantistes catalans veulent renouer le dialogue
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En Espagne, des mois après leur annonce, les négociations entre le gouvernement central, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, et le gouvernement sécessionniste régional, mené par Quim Torra, vont finalement voir le jour. Ce cadre est fondamental pour trouver un terrain d'entente entre les deux camps, car de cette entente dépend le futur politique du pays. Une première rencontre a lieu ce mercredi 26 février.
Cette « Mesa de negociación » ou « table des négociations », comme on dit en Espagne, était une promesse électorale dePedro Sanchez. Le socialiste a gagné les élections de novembre et a pu former un gouvernement grâce à l’abstention des indépendantistes catalans. Mais en échange, ces derniers ont exigé un processus de négociation pour, disent-ils, régler le conflit catalan. D’où l’importance de cette rencontre. Si en effet les séparatistes de Catalogne n’en sont pas satisfaits, alors ils ont dit qu’ils ne voteraient pas le budget annuel des socialistes. Ce qui dans la pratique veut dire que le gouvernement Sanchez ne tient que sur un fil.
Trouver un accord
Ce processus doit déboucher selon les deux parties sur des solutions. Or, c’est là que tout se complique. En effet, du côté des socialistes, on peut certes discuter de davantage de pouvoir fiscal pour la Catalogne, et aussi d’autres prérogatives. Mais pas question de négocier ce que les indépendantistes catalans voient comme une priorité : l’exercice du droit à l’autodétermination par la population catalane et d’autre part, l’amnistie pour les neufs leaders séparatistes qui ont écopé de peines de prison allant de 9 à 13 ans pour sédition. C’est-à-dire pour avoir violé les lois au moment de déclarer l’indépendance en octobre 2017.
Sanchez en difficulté
Si les Catalans indépendantistes s’obstinent à prétendre à des objectifs que Madrid ne peut satisfaire, alors l'impasse est inévitable. L’espoir réside dans l'abaisement des exigences séparatistes, mais les observateurs sont pessimistes.
Pour Pedro Sanchez, c’est un peu l’étau. Car il doit non seulement faire face au jusqu’au-boutisme des Catalans, mais aussi aux pressions de la droite conservatrice qui parle de « négociation de la honte ». À droite, en effet, l’idée même de négocier avec les séparatistes, qui veulent « détruire l’Espagne », est une infamie. Malgré tout, Pedro Sanchez n’a d’autre choix que de négocier s’il veut tenter d’obtenir le soutien des sécessionnistes pour le vote de son budget et donc la pérennité de son gouvernement.
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