6 minutes avec Thomas Bruchez, député socialiste suppléant
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L'Australie a décidé d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. 78% des Suisses sont favorables à une telle interdiction. Le député suppléant du PS, Thomas Bruchez, était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
78% des Suisses sont favorables à une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. C’est l’avis de vieux déconnectés ou de vieux éclairés?
"Non, je pense que c'est prendre le problème à l'envers en réalité, on a des problèmes qui sont liés aux réseaux sociaux. Certainement deux grands problèmes: un, lié au temps passé, facilement 2h, 3h, 4h, avec des personnes qui ont véritablement une addiction aux réseaux sociaux. Mais on a un problème, surtout, au niveau du contenu qu'on trouve sur les réseaux sociaux: beaucoup d'injonctions liées au corps, particulièrement pour les femmes, au mode de vie, des contenus racistes, des contenus sexistes et misogynes... Finalement tous ces problèmes découlent du modèle économique même justement des multinationales qui gèrent ces réseaux sociaux. Comme elles cherchent à faire un maximum d'argent sur nos dos, à vendre nos temps de cerveau disponibles à des annonceurs, elles ont tout intérêt à faire en sorte qu'on reste coincé sur ces applications".
Les jeunes ne s’informent plus via la presse mais via les réseaux sociaux, avec des points de vue qui peuvent être partiaux, non vérifiés. Cela peut être particulièrement problématique pour un peuple qui s’exprime quatre fois par année…
"L'essentiel c'est surtout d'accompagner les jeunes, c'est-à-dire d'avoir de l'éducation aux médias, d'avoir de l'éducation aux réseaux sociaux. L'enjeu, ce n'est pas d'avoir un isolement social des jeunes en disant « vous ne pouvez plus avoir accès à ça », alors que finalement c'est un fait de société que ces réseaux existent. Donc tout l'enjeu, c'est vraiment d'encadrer les pratiques de ces multinationales là et de l'autre côté d'accompagner ces jeunes. Mais c'est vraiment central de ne pas prendre le problème à l'envers en disant que le problème c'est les jeunes. Il faut prendre le problème à bras-le-corps, c'est-à-dire de dire maintenant il faut que ces multinationales modèrent leur contenu réellement, éliminent tout ce qui est problématique. On a des contenus extrêmement violents. Il faut faire en sorte de ne pas coincer les gens sur ces réseaux sociaux, mais vraiment d'essayer simplement d'informer les gens, de les divertir, ce qui n'est pas leur modèle actuel à nouveau. Leur modèle c'est vraiment de faire un maximum d'argent en vendant le temps de cerveau disponible à des annonceurs".
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