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Expatriation à Sydney : Olivier Vojetta évoque culture, gastronomie et liens avec la France

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Expatriation à Sydney : Olivier Vojetta évoque culture, gastronomie et liens avec la France

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Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifie vraiment vivre à l’étranger ? Dans cet épisode captivant de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », Gauthier Seys s’entretient avec Olivier Vojetta, un Français qui a fait le grand saut vers Sydney, en Australie. À travers son parcours inspirant, Olivier nous plonge dans les réalités de la vie d’expatrié, abordant à la fois les défis et les joies que cela implique. La distance avec la France peut sembler un obstacle, mais Olivier démontre comment il parvient à maintenir des liens culturels forts avec son pays natal, tout en s’intégrant dans la culture australienne.

Olivier partage avec nous son cheminement, débutant par ses études à Nancy et Bordeaux, avant de vivre une expérience enrichissante lors d’un échange universitaire à Boston. Ce parcours l’a ensuite conduit à Londres, puis à Sydney, où il a su s’imposer dans le secteur bancaire et la publicité. En tant qu’expat, il raconte son engagement à promouvoir la culture française en Australie, notamment à travers des événements comme les ‘Philo Bistro’, qui rassemblent des francophones et des Australiens autour de discussions culturelles enrichissantes.

Dans cet épisode, Olivier aborde également les différences culturelles qui existent entre la France et l’Australie, sans oublier de parler de gastronomie et du coût de la vie à Sydney. Son amour pour la langue française est palpable et il nous offre des conseils précieux pour ceux qui envisagent une mobilité internationale ou un retour en France. Que vous soyez en expatriation ou que vous songiez à étudier à l’étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés et d’interviews expatriés qui vous aideront à naviguer dans cette aventure unique.

Rejoignez-nous pour découvrir comment vivre à l’étranger peut enrichir votre vie et vous connecter à des cultures diverses, tout en restant ancré dans vos racines. « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde » est votre rendez-vous incontournable pour explorer les histoires des Français vivant à l’étranger et les défis de l’expatriation.

A SAVOIR, depuis l’enregistrement : Olivier Vojetta a gagné le « French australian excellence award » dans la catégorie « art et culture » !

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Podcast n°2337 (Novembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription de l’épisode :

Gauthier Seys Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Olivier Vogetta, direction Sydney en Australie. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde. Si il y a bien quelque chose qui peut me fasciner, c’est d’avoir autant de kilomètres qui nous séparent. Et tu es le plus loin que tu puisses être dans le monde par rapport à nos studios basés à Lille, dans le nord de la France. Bonjour Olivier ! Olivier Vojetta Bonjour Gauthier ! 16 000 kilomètres effectivement entre la France et l’Australie. Mais ce n’est pas les antipodes, les antipodes c’est la Nouvelle-Zélande. Donc là, c’est 17 000 kilomètres. Gauthier Seys On est plus à sa près, j’ai envie de dire. 1000 kilomètres près. On se retrouve aujourd’hui. Tu as découvert la radio via Instagram. Tu as découvert nos podcasts. Toi qui aimes garder un lien avec la France, la radio est une nouvelle solution pour toi de continuer à suivre un peu ce qui se passe dans ton pays natal. Olivier Vojetta Oui, tout à fait. J’ai toujours bien aimé la radio en général. Ici, on a une radio aussi communautaire, Radio 4B à Brisbane, qui a une heure de français toutes les semaines. J’écoute aussi France Culture et puis bien sûr, la radio des Français dans le monde. Gauthier Seys Eh bien, écoute, la radio des Français dans le monde va te ramener à Nancy pendant quelques minutes, puisque c’est là que tout va commencer pour toi. Tu fais tes études d’ailleurs là, puis ensuite école de commerce à Bordeaux. Et puis, l’international arrive assez vite avec un échange universitaire direction les USA. Et Boston, tu es alors tout jeune, tu te retrouves déjà assez loin de chez toi. C’est quoi les premiers ressentiments lorsque tu te retrouves aux USA ? Olivier Vojetta Une confirmation de tout le bien que je pensais des Etats-Unis, c’est-à-dire un pays plein d’opportunités, un pays complètement démesuré. J’étais sur le campus de Boston College, qui est une des grandes universités à Boston, avec toutes les infrastructures sportives, académiques. Donc quand on va aux Etats-Unis, on comprend mieux comment ils arrivent à être en haut du classement aux Jeux Olympiques, aux prix Nobel, un peu à toutes les compétitions parce que c’est vraiment une machine de guerre pour produire des cerveaux, des sportifs. Gauthier Seys Tu rentres en Europe et tu vas faire ton service civil à Londres dans une banque française. Et finalement, tu y poses tes bagages pendant 13 ans. Tu aurais pu être à Londres au moment où on se parle si l’amour n’était pas venu sur ton chemin ? Olivier Vojetta Oui, tout à fait. Surtout qu’au bout de 13 ans, j’ai envisagé un retour à Paris. Donc, j’avais acheté un appartement à Paris, à Montmartre. Et donc, j’y allais tous les week-ends de façon assidue. Et je me suis dit, tiens, je vais retrouver un boulot en France et rentrer. Et puis, bing, c’est la vie. J’ai rencontré une Australienne. J’en suis tombé amoureux. Et puis, elle m’a amené dans ses bagages jusqu’à Sydney. Gauthier Seys Tu as hésité parce que l’amour, c’est très fort. Mais décider d’aller s’installer en Australie, c’est un sacré choix quand même. Il y a eu un questionnement à ce moment-là, il y a 12 ans ? Olivier Vojetta Non, pas forcément, parce que moi, j’ai toujours suivi mon instinct. Je fais vraiment confiance à mon instinct. D’autres personnes auraient peut-être pris une décision différente. J’ai pris la décision de l’amour et de mes sentiments au-delà de mes plans de vie. Parce que l’Australie, moi, n’était pas sur ma carte mentale. Je n’avais jamais réfléchi à l’Australie avant, je n’y étais jamais allé. Et puis, je me suis dit, tiens, peut-être que c’est une façon d’apprendre d’autres choses et de recommencer une nouvelle vie, ce qui, à 35 ans, est quand même assez rare. Gauthier Seys Alors, on a des auditeurs dans le monde entier. Essaye de nous expliquer comment se passe la vie à Sydney. Les grandes différences avec ce qu’on peut connaître en France et à Nancy, par exemple. Ça doit être assez différent. Dis-nous un petit peu comment se passe ton quotidien ? Olivier Vojetta Sydney, c’est une des plus belles villes du monde, sans être chauvin. C’est une ville organisée autour d’une baie magnifique avec beaucoup d’eau tout autour, avec des bateaux. Et surtout, c’est une ville qui est aussi internationale, avec un vrai centre d’affaires, un vrai centre financier. Donc on peut à la fois vivre à Sydney, avoir un boulot de cadre dans… une banque ou dans un cabinet de conseil ou dans une entreprise de service et puis aller à la plage entre midi et deux parce que c’est à 20 minutes en voiture ou en bus ou en métro donc ça c’est quand même assez unique, je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de villes comme ça dans le monde, il y a peut-être San Francisco aussi ou Los Angeles mais il n’y a pas des donc c’est vraiment une ville vraiment lumineuse avec l’opéra vous connaissez tous l’opéra l’opéra de Sylnais donc tous les ans le 31 au soir c’est on est les premiers à passer dans la nouvelle année et on voit c’est ces feux d’artifice magnifiques au-dessus de l’opéra avec le pont de Sydney. Sydney, c’est un peu comme ça. C’est quand même super beau visuellement. Et en même temps, c’est une ville qui est beaucoup utilisée dans pas mal de films. Parce que genre Matrix, donc à Matrix, ça se passe à Sydney parce que c’est une ville, finalement, on ne peut pas la reconnaître si jamais on ne voit pas l’opéra ou le pont de Sydney. Donc, quand on se balade, c’est un mix de Boston, c’est un mix de Londres, c’est un mix un peu de différentes cultures, mais pas forcément reconnaissables comme Paris peut l’être, comme New York peut l’être, comme Berlin sans doute peut l’être. Donc, c’est une ville unique en ce sens. Elle est différente de toutes les autres. Gauthier Seys Et un Français autant attaché à la gastronomie se réjouit de vivre à Sydney en termes culinaires ? Olivier Vojetta Ça s’est amélioré maintenant. Les restaurants se sont améliorés parce que quand je suis arrivé, effectivement, ce n’était pas la panacée. Mais de plus en plus, maintenant, il y a des bons restaurants en français, il y a des boulangeries, il y a des cafés. Donc, on trouve tout ce qu’il faut. Par contre, c’est cher. Je dois dire que le coût de la vie ici était déjà cher avant l’épisode Covid et avant l’épisode inflationniste que le monde entier connaît. Mais là, depuis un ou deux ans, c’est… C’est vraiment un problème. Le coût de vie affecte beaucoup de gens. Gauthier Seys Au-delà de ton travail, tu as bossé en banque puis aujourd’hui en agence de pub. Tu te passionnes pour la culture et les liens entre la culture australienne et la culture française. D’ailleurs, tu organises régulièrement des événements culturels avec les alliances françaises. Tous les mois, tu rassembles autour d’un invité des Français ou des Australiens francophiles. Dis-nous un petit peu pourquoi tu organises ça et qu’est-ce qui te motive ? Olivier Vojetta Ces rencontres qui s’appellent Philo Bistro, que j’organise à l’Alliance française depuis trois ans maintenant, ce qui me motive avec ces rencontres, c’est vraiment de faire coïncider la communauté française avec la communauté australienne et les faire se rencontrer autour de l’amour de la langue française, de l’amour de la culture, autour d’un invité. Donc on choisit les invités. très particuliers qui ont une grande histoire à raconter. Donc ça fait vraiment des très belles soirées autour d’un verre de vin français, je précise. Et c’est des moments de convivialité où on discute de choses à la fois gays, mais aussi graves, des sujets philosophiques ou sociétaux. voilà donc on prend le temps en fait de discuter sur 90 minutes alors que généralement les discussions c’est plutôt voilà sur WhatsApp ça dure quelques secondes là on prend le temps on se pose les gens s’assoient et on est entre adultes et on discute vraiment des choses qui comptent donc c’est quelque chose où je me retrouve et c’est en langue française et j’adore la sonorité de la langue française j’adore les mots français donc c’est un vrai plaisir pour moi que d’animer ces philobistros tous les mois Gauthier Seys Tellement passionné de la langue française que tu es aussi écrivain. Tu écris des romans de fiction, des thrillers. Ça te permet de garder toujours un lien avec la France ? Olivier Vojetta Oui, tout à fait. C’est un peu ma France à moi qui est dans ma tête. Quand j’écris des livres, quand je fais ces événements philo-bistrot, c’est un jardin en fait. C’est un jardin français que j’ai cultivé, un jardin intérieur que je cultive et qui me permet de contrebalancer la distance. Tu l’as dit au début, 16 000 kilomètres, c’est énorme. Il y a beaucoup de Français qui repartent à cause de ça. Parce que mentalement, c’est quand même assez difficile de se dire qu’on est à 16 kilomètres d’un pays qu’on aime. 16 kilomètres d’une famille qu’on aime, d’amis. Gauthier Seys 16, on pourrait facilement se voir, Olivier. Olivier Vojetta 16 000, 16 000. Gauthier Seys Tu es parti de France il y a 25 ans. Quand tu y reviens avec Madame, je suppose, elle parle un peu le français du coup ? Olivier Vojetta Oui, oui, oui. Non, elle est bilingue. Gauthier Seys Et tu constates que la France évolue, qu’elle change, que tu retrouves une France un peu différente quand tu y repasses ? Olivier Vojetta Ah, elle évolue comme le monde évolue, je crois. Pas en mieux, pas en pire. Mais il y a toujours des choses que je retrouve avec plaisir, notamment, de façon assez pragmatique, les FNAC. Moi, je passe des heures dans des FNAC, dans les librairies de quartier. C’est quelque chose qui n’existe plus dans le monde anglo-saxon. Il y a très peu de librairies à Sydney ou en Australie. Il y en a quelques-unes, mais en France, c’est partout. Donc ça, je retrouve ça avec plaisir. Je retrouve mes amis avec plaisir. Je retrouve… L’opéra, les lieux de théâtre, plein de choses comme ça. Gauthier Seys Tu viens d’être nommé à la French Australian Excellence Award, ça, ça pète, avec l’ambassade de France et le magazine Le Courrier Australien dans la catégorie agriculture. Ce travail que tu fais chaque mois pour réunir des francophiles et des francophones, ça te fait plaisir d’avoir cette nomination ? Olivier Vojetta Oui, c’est une reconnaissance. Qui n’aime pas être reconnu pour son investissement ? Un investissement aussi authentique et passionné. Donc, bien sûr, ça fait plaisir. Ça fait toujours plaisir que maintenant, je n’ai pas encore gagné. Je suis finaliste. Je saurais si j’ai gagné le 27 novembre à l’ambassade de France à Canberra lors d’une grande soirée de gala. Et j’espère que mon nom résonnera dans l’auditoire et que j’aurai l’occasion de dire quelques mots. Quelques mots de remerciements pour les invités qui sont venus chaque mois m’émerveiller et réveiller nos auditeurs. Je remercierai aussi l’Alliance française qui me donne cette plateforme et une super salle dans leurs beaux locaux. Et puis, je remercierai aussi quelques invités et notamment le dernier en date, Simon Fieschi, qui est parti trop tôt. et que je regrette beaucoup. Gauthier Seys Tu l’as fait venir, c’est un invité qui était il y a peu de temps chez vous et tu as appris sa mort il y a quelques jours. Il était dans les attentats de Charlie Hebdo. Alors pour le coup, parler de la France et de cette terrible période aussi avec des Français en Australie, ça a dû réveiller quand même quelque chose d’assez désagréable en vous. Olivier Vojetta Oui, pas que en moi. Je crois que la communauté française s’est mobilisée en janvier 2015, en même temps que la marche républicaine, la grande marche à Paris. Les Français se sont regroupés, c’était des moments très difficiles pour la communauté française ici. Je crois que parler avec Simon pendant 90 minutes, ça a été difficile, mais ça nous a donné beaucoup d’espoir parce que c’est quelqu’un de très intelligent, de très… de très drôle aussi, et puis une vraie vision de la vie, une vraie façon de penser qui est géniale. Et donc qu’il parte comme ça quelques jours après, de façon aussi soudaine et bizarre, je dirais, bien sûr, ça m’a affecté, ça a beaucoup affecté tous les Français qui vivent à Sydney. Donc voilà, toutes mes pensées à sa famille. et à sa petite-fille. Gauthier Seys Et on ne connaît pas aujourd’hui la raison de sa mort le 17 octobre dernier. Merci Olivier pour ce témoignage. Je vais t’envoyer un maximum de chance de la France pour ces French Australian Excellence Awards et on se retrouve avec plaisir sur l’antenne de la radio. Olivier Vojetta Merci beaucoup Gauthier, ça a été un plaisir de te parler.
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Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifie vraiment vivre à l’étranger ? Dans cet épisode captivant de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », Gauthier Seys s’entretient avec Olivier Vojetta, un Français qui a fait le grand saut vers Sydney, en Australie. À travers son parcours inspirant, Olivier nous plonge dans les réalités de la vie d’expatrié, abordant à la fois les défis et les joies que cela implique. La distance avec la France peut sembler un obstacle, mais Olivier démontre comment il parvient à maintenir des liens culturels forts avec son pays natal, tout en s’intégrant dans la culture australienne.

Olivier partage avec nous son cheminement, débutant par ses études à Nancy et Bordeaux, avant de vivre une expérience enrichissante lors d’un échange universitaire à Boston. Ce parcours l’a ensuite conduit à Londres, puis à Sydney, où il a su s’imposer dans le secteur bancaire et la publicité. En tant qu’expat, il raconte son engagement à promouvoir la culture française en Australie, notamment à travers des événements comme les ‘Philo Bistro’, qui rassemblent des francophones et des Australiens autour de discussions culturelles enrichissantes.

Dans cet épisode, Olivier aborde également les différences culturelles qui existent entre la France et l’Australie, sans oublier de parler de gastronomie et du coût de la vie à Sydney. Son amour pour la langue française est palpable et il nous offre des conseils précieux pour ceux qui envisagent une mobilité internationale ou un retour en France. Que vous soyez en expatriation ou que vous songiez à étudier à l’étranger, cet épisode regorge de ressources pour expatriés et d’interviews expatriés qui vous aideront à naviguer dans cette aventure unique.

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Gauthier Seys Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Olivier Vogetta, direction Sydney en Australie. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde. Si il y a bien quelque chose qui peut me fasciner, c’est d’avoir autant de kilomètres qui nous séparent. Et tu es le plus loin que tu puisses être dans le monde par rapport à nos studios basés à Lille, dans le nord de la France. Bonjour Olivier ! Olivier Vojetta Bonjour Gauthier ! 16 000 kilomètres effectivement entre la France et l’Australie. Mais ce n’est pas les antipodes, les antipodes c’est la Nouvelle-Zélande. Donc là, c’est 17 000 kilomètres. Gauthier Seys On est plus à sa près, j’ai envie de dire. 1000 kilomètres près. On se retrouve aujourd’hui. Tu as découvert la radio via Instagram. Tu as découvert nos podcasts. Toi qui aimes garder un lien avec la France, la radio est une nouvelle solution pour toi de continuer à suivre un peu ce qui se passe dans ton pays natal. Olivier Vojetta Oui, tout à fait. J’ai toujours bien aimé la radio en général. Ici, on a une radio aussi communautaire, Radio 4B à Brisbane, qui a une heure de français toutes les semaines. J’écoute aussi France Culture et puis bien sûr, la radio des Français dans le monde. Gauthier Seys Eh bien, écoute, la radio des Français dans le monde va te ramener à Nancy pendant quelques minutes, puisque c’est là que tout va commencer pour toi. Tu fais tes études d’ailleurs là, puis ensuite école de commerce à Bordeaux. Et puis, l’international arrive assez vite avec un échange universitaire direction les USA. Et Boston, tu es alors tout jeune, tu te retrouves déjà assez loin de chez toi. C’est quoi les premiers ressentiments lorsque tu te retrouves aux USA ? Olivier Vojetta Une confirmation de tout le bien que je pensais des Etats-Unis, c’est-à-dire un pays plein d’opportunités, un pays complètement démesuré. J’étais sur le campus de Boston College, qui est une des grandes universités à Boston, avec toutes les infrastructures sportives, académiques. Donc quand on va aux Etats-Unis, on comprend mieux comment ils arrivent à être en haut du classement aux Jeux Olympiques, aux prix Nobel, un peu à toutes les compétitions parce que c’est vraiment une machine de guerre pour produire des cerveaux, des sportifs. Gauthier Seys Tu rentres en Europe et tu vas faire ton service civil à Londres dans une banque française. Et finalement, tu y poses tes bagages pendant 13 ans. Tu aurais pu être à Londres au moment où on se parle si l’amour n’était pas venu sur ton chemin ? Olivier Vojetta Oui, tout à fait. Surtout qu’au bout de 13 ans, j’ai envisagé un retour à Paris. Donc, j’avais acheté un appartement à Paris, à Montmartre. Et donc, j’y allais tous les week-ends de façon assidue. Et je me suis dit, tiens, je vais retrouver un boulot en France et rentrer. Et puis, bing, c’est la vie. J’ai rencontré une Australienne. J’en suis tombé amoureux. Et puis, elle m’a amené dans ses bagages jusqu’à Sydney. Gauthier Seys Tu as hésité parce que l’amour, c’est très fort. Mais décider d’aller s’installer en Australie, c’est un sacré choix quand même. Il y a eu un questionnement à ce moment-là, il y a 12 ans ? Olivier Vojetta Non, pas forcément, parce que moi, j’ai toujours suivi mon instinct. Je fais vraiment confiance à mon instinct. D’autres personnes auraient peut-être pris une décision différente. J’ai pris la décision de l’amour et de mes sentiments au-delà de mes plans de vie. Parce que l’Australie, moi, n’était pas sur ma carte mentale. Je n’avais jamais réfléchi à l’Australie avant, je n’y étais jamais allé. Et puis, je me suis dit, tiens, peut-être que c’est une façon d’apprendre d’autres choses et de recommencer une nouvelle vie, ce qui, à 35 ans, est quand même assez rare. Gauthier Seys Alors, on a des auditeurs dans le monde entier. Essaye de nous expliquer comment se passe la vie à Sydney. Les grandes différences avec ce qu’on peut connaître en France et à Nancy, par exemple. Ça doit être assez différent. Dis-nous un petit peu comment se passe ton quotidien ? Olivier Vojetta Sydney, c’est une des plus belles villes du monde, sans être chauvin. C’est une ville organisée autour d’une baie magnifique avec beaucoup d’eau tout autour, avec des bateaux. Et surtout, c’est une ville qui est aussi internationale, avec un vrai centre d’affaires, un vrai centre financier. Donc on peut à la fois vivre à Sydney, avoir un boulot de cadre dans… une banque ou dans un cabinet de conseil ou dans une entreprise de service et puis aller à la plage entre midi et deux parce que c’est à 20 minutes en voiture ou en bus ou en métro donc ça c’est quand même assez unique, je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de villes comme ça dans le monde, il y a peut-être San Francisco aussi ou Los Angeles mais il n’y a pas des donc c’est vraiment une ville vraiment lumineuse avec l’opéra vous connaissez tous l’opéra l’opéra de Sylnais donc tous les ans le 31 au soir c’est on est les premiers à passer dans la nouvelle année et on voit c’est ces feux d’artifice magnifiques au-dessus de l’opéra avec le pont de Sydney. Sydney, c’est un peu comme ça. C’est quand même super beau visuellement. Et en même temps, c’est une ville qui est beaucoup utilisée dans pas mal de films. Parce que genre Matrix, donc à Matrix, ça se passe à Sydney parce que c’est une ville, finalement, on ne peut pas la reconnaître si jamais on ne voit pas l’opéra ou le pont de Sydney. Donc, quand on se balade, c’est un mix de Boston, c’est un mix de Londres, c’est un mix un peu de différentes cultures, mais pas forcément reconnaissables comme Paris peut l’être, comme New York peut l’être, comme Berlin sans doute peut l’être. Donc, c’est une ville unique en ce sens. Elle est différente de toutes les autres. Gauthier Seys Et un Français autant attaché à la gastronomie se réjouit de vivre à Sydney en termes culinaires ? Olivier Vojetta Ça s’est amélioré maintenant. Les restaurants se sont améliorés parce que quand je suis arrivé, effectivement, ce n’était pas la panacée. Mais de plus en plus, maintenant, il y a des bons restaurants en français, il y a des boulangeries, il y a des cafés. Donc, on trouve tout ce qu’il faut. Par contre, c’est cher. Je dois dire que le coût de la vie ici était déjà cher avant l’épisode Covid et avant l’épisode inflationniste que le monde entier connaît. Mais là, depuis un ou deux ans, c’est… C’est vraiment un problème. Le coût de vie affecte beaucoup de gens. Gauthier Seys Au-delà de ton travail, tu as bossé en banque puis aujourd’hui en agence de pub. Tu te passionnes pour la culture et les liens entre la culture australienne et la culture française. D’ailleurs, tu organises régulièrement des événements culturels avec les alliances françaises. Tous les mois, tu rassembles autour d’un invité des Français ou des Australiens francophiles. Dis-nous un petit peu pourquoi tu organises ça et qu’est-ce qui te motive ? Olivier Vojetta Ces rencontres qui s’appellent Philo Bistro, que j’organise à l’Alliance française depuis trois ans maintenant, ce qui me motive avec ces rencontres, c’est vraiment de faire coïncider la communauté française avec la communauté australienne et les faire se rencontrer autour de l’amour de la langue française, de l’amour de la culture, autour d’un invité. Donc on choisit les invités. très particuliers qui ont une grande histoire à raconter. Donc ça fait vraiment des très belles soirées autour d’un verre de vin français, je précise. Et c’est des moments de convivialité où on discute de choses à la fois gays, mais aussi graves, des sujets philosophiques ou sociétaux. voilà donc on prend le temps en fait de discuter sur 90 minutes alors que généralement les discussions c’est plutôt voilà sur WhatsApp ça dure quelques secondes là on prend le temps on se pose les gens s’assoient et on est entre adultes et on discute vraiment des choses qui comptent donc c’est quelque chose où je me retrouve et c’est en langue française et j’adore la sonorité de la langue française j’adore les mots français donc c’est un vrai plaisir pour moi que d’animer ces philobistros tous les mois Gauthier Seys Tellement passionné de la langue française que tu es aussi écrivain. Tu écris des romans de fiction, des thrillers. Ça te permet de garder toujours un lien avec la France ? Olivier Vojetta Oui, tout à fait. C’est un peu ma France à moi qui est dans ma tête. Quand j’écris des livres, quand je fais ces événements philo-bistrot, c’est un jardin en fait. C’est un jardin français que j’ai cultivé, un jardin intérieur que je cultive et qui me permet de contrebalancer la distance. Tu l’as dit au début, 16 000 kilomètres, c’est énorme. Il y a beaucoup de Français qui repartent à cause de ça. Parce que mentalement, c’est quand même assez difficile de se dire qu’on est à 16 kilomètres d’un pays qu’on aime. 16 kilomètres d’une famille qu’on aime, d’amis. Gauthier Seys 16, on pourrait facilement se voir, Olivier. Olivier Vojetta 16 000, 16 000. Gauthier Seys Tu es parti de France il y a 25 ans. Quand tu y reviens avec Madame, je suppose, elle parle un peu le français du coup ? Olivier Vojetta Oui, oui, oui. Non, elle est bilingue. Gauthier Seys Et tu constates que la France évolue, qu’elle change, que tu retrouves une France un peu différente quand tu y repasses ? Olivier Vojetta Ah, elle évolue comme le monde évolue, je crois. Pas en mieux, pas en pire. Mais il y a toujours des choses que je retrouve avec plaisir, notamment, de façon assez pragmatique, les FNAC. Moi, je passe des heures dans des FNAC, dans les librairies de quartier. C’est quelque chose qui n’existe plus dans le monde anglo-saxon. Il y a très peu de librairies à Sydney ou en Australie. Il y en a quelques-unes, mais en France, c’est partout. Donc ça, je retrouve ça avec plaisir. Je retrouve mes amis avec plaisir. Je retrouve… L’opéra, les lieux de théâtre, plein de choses comme ça. Gauthier Seys Tu viens d’être nommé à la French Australian Excellence Award, ça, ça pète, avec l’ambassade de France et le magazine Le Courrier Australien dans la catégorie agriculture. Ce travail que tu fais chaque mois pour réunir des francophiles et des francophones, ça te fait plaisir d’avoir cette nomination ? Olivier Vojetta Oui, c’est une reconnaissance. Qui n’aime pas être reconnu pour son investissement ? Un investissement aussi authentique et passionné. Donc, bien sûr, ça fait plaisir. Ça fait toujours plaisir que maintenant, je n’ai pas encore gagné. Je suis finaliste. Je saurais si j’ai gagné le 27 novembre à l’ambassade de France à Canberra lors d’une grande soirée de gala. Et j’espère que mon nom résonnera dans l’auditoire et que j’aurai l’occasion de dire quelques mots. Quelques mots de remerciements pour les invités qui sont venus chaque mois m’émerveiller et réveiller nos auditeurs. Je remercierai aussi l’Alliance française qui me donne cette plateforme et une super salle dans leurs beaux locaux. Et puis, je remercierai aussi quelques invités et notamment le dernier en date, Simon Fieschi, qui est parti trop tôt. et que je regrette beaucoup. Gauthier Seys Tu l’as fait venir, c’est un invité qui était il y a peu de temps chez vous et tu as appris sa mort il y a quelques jours. Il était dans les attentats de Charlie Hebdo. Alors pour le coup, parler de la France et de cette terrible période aussi avec des Français en Australie, ça a dû réveiller quand même quelque chose d’assez désagréable en vous. Olivier Vojetta Oui, pas que en moi. Je crois que la communauté française s’est mobilisée en janvier 2015, en même temps que la marche républicaine, la grande marche à Paris. Les Français se sont regroupés, c’était des moments très difficiles pour la communauté française ici. Je crois que parler avec Simon pendant 90 minutes, ça a été difficile, mais ça nous a donné beaucoup d’espoir parce que c’est quelqu’un de très intelligent, de très… de très drôle aussi, et puis une vraie vision de la vie, une vraie façon de penser qui est géniale. Et donc qu’il parte comme ça quelques jours après, de façon aussi soudaine et bizarre, je dirais, bien sûr, ça m’a affecté, ça a beaucoup affecté tous les Français qui vivent à Sydney. Donc voilà, toutes mes pensées à sa famille. et à sa petite-fille. Gauthier Seys Et on ne connaît pas aujourd’hui la raison de sa mort le 17 octobre dernier. Merci Olivier pour ce témoignage. Je vais t’envoyer un maximum de chance de la France pour ces French Australian Excellence Awards et on se retrouve avec plaisir sur l’antenne de la radio. Olivier Vojetta Merci beaucoup Gauthier, ça a été un plaisir de te parler.
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