使用Player FM应用程序离线!
À la Une: la poursuite des combats à Goma…
Manage episode 463539836 series 1011284
En l’absence d’informations de sources indépendantes sur place, il est toujours aussi difficile de distinguer le vrai du faux entre les déclarations des deux parties, rwandaises et congolaises.
Le New Times à Kigali rapporte le communiqué des rebelles de l’AFC/M23 selon lequel Goma est tombé hier entre leurs mains. Le New York Times qui affirme que « les rebelles réclament des négociations de paix directes avec le gouvernement congolais, qui, lui, a exclu toute possibilité de dialogue, les qualifiant de mouvement terroriste. Les initiatives régionales n’ont pas réussi à mettre fin à la guerre sur le plan politique, le gouvernement congolais recherchant une solution militaire. »
Le quotidien rwandais affirme également que « le conflit en cours dans l’est de la RDC, et en particulier autour de Goma, a été déclenché par des violations constantes du cessez-le-feu par les forces armées congolaises, en coalition avec la milice génocidaire FDLR sanctionnée par l’ONU, des mercenaires européens, des milices ethniques (les Wazalendo), les forces armées burundaises, et les forces internationales du SAM-RDC et de la MONUSCO. »
Qui contrôle la ville ?
Côté congolais, autre interprétation des événements… autres déclarations… Le site Actualité CD affirme que « la situation reste encore confuse à Goma après l’entrée hier matin des éléments du M23/AFC appuyés par l’armée rwandaise. » Actualité CD qui rapporte les propos de Vital Kamerhe, le président de l'Assemblée nationale, selon lequel « les FARDC et les volontaires Wazalendo contrôlent encore certaines positions dans la ville. »
« À Goma, des tirs sporadiques résonnaient encore hier soir dans plusieurs secteurs, croit savoir le site congolais, notamment autour de l’aéroport. La confusion règne dans le centre-ville, tandis que la situation humanitaire continue de se dégrader. Goma est plongée dans l’obscurité, sans électricité, ni eau, ni Internet depuis des jours. »
En fait, affirme Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « les rebelles du M23 sont bien entrés en ville, mais ils ne la contrôlent pas. Les FARDC et les milices Wazalendo sont également présentes, même si certains soldats ont décidé de déposer les armes à la Monusco ou de traverser la frontière, vers le Rwanda voisin. L’armée congolaise a également repris le contrôle de la radio-télévision nationale (la RTNC). L’électricité et l’eau ont été coupées dans certains quartiers. La population redoute un black-out dans les prochaines heures. Des milliers de déplacés se sont réfugiés dans les multiples camps installés dans les faubourgs de Goma. Ils seraient désormais un million, vivants dans des conditions humanitaires et sécuritaires catastrophiques. »
Une diplomatie en berne…
En tout cas, pointe Le Monde Afrique, « l’inquiétude internationale est grande, devant une situation humanitaire alarmante et un contexte diplomatique bloqué. (…) L’entrée du M23 dans Goma est un tournant, note le journal, alors que la rébellion a relancé la guerre avec la RDC en novembre 2021. En trois ans, les cessez-le-feu n’ont jamais tenu et les solutions diplomatiques ont toutes échoué, jusqu’à celle tentée par l’Angola, officiellement médiatrice, qui n’est pas parvenue à réunir le président rwandais, Paul Kagame, et son homologue congolais, Félix Tshisekedi, autour d’une table mi-décembre. (…) L’enlisement de ce conflit doit aussi au manque de fermeté de la communauté internationale en général, relève encore Le Monde Afrique, qui a oscillé entre désintérêt pour une crise vieille de trente ans et volonté de ne pas froisser le Rwanda, dont le président a mis en place avec succès une stratégie d’influence sur la scène internationale. »
« L’impossible désescalade », soupire pour sa part Ledjely en Guinée. « Le sort des Gomatraciens est d’autant plus désespéré que ni le sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine de ce mardi, ni celui annoncé pour demain mercredi par le président kenyan, n’offrent de réelles perspectives de résolution de la crise. Quant au processus de Luanda, tout le monde semble l’avoir soudainement oublié, relève encore Ledjely. C’est dire que dans cette nouvelle flambée de violences à l’est de la RD Congo, la désescalade est encore loin. Malheureusement pour les populations congolaises, éternellement sacrifiées sur l’autel d’intérêts sordides. »
Des mercenaires ?
Enfin, Jeune Afrique s’interroge sur le sort des combattants de deux sociétés militaires privées qui œuvrent depuis plus de deux ans aux côtés des FARDC. A savoir, Congo Protection et Agemira qui compte dans ses rangs plusieurs Français. Des combattants qualifiés de « mercenaires » par Kigali. Une bonne partie de ces hommes auraient décidé de se replier vers Bukavu plus au sud, croit savoir Jeune Afrique. D’autres auraient rejoint les bases de la MONUSCO où « ils auraient été désarmés et cantonnés sur place. »
346集单集
Manage episode 463539836 series 1011284
En l’absence d’informations de sources indépendantes sur place, il est toujours aussi difficile de distinguer le vrai du faux entre les déclarations des deux parties, rwandaises et congolaises.
Le New Times à Kigali rapporte le communiqué des rebelles de l’AFC/M23 selon lequel Goma est tombé hier entre leurs mains. Le New York Times qui affirme que « les rebelles réclament des négociations de paix directes avec le gouvernement congolais, qui, lui, a exclu toute possibilité de dialogue, les qualifiant de mouvement terroriste. Les initiatives régionales n’ont pas réussi à mettre fin à la guerre sur le plan politique, le gouvernement congolais recherchant une solution militaire. »
Le quotidien rwandais affirme également que « le conflit en cours dans l’est de la RDC, et en particulier autour de Goma, a été déclenché par des violations constantes du cessez-le-feu par les forces armées congolaises, en coalition avec la milice génocidaire FDLR sanctionnée par l’ONU, des mercenaires européens, des milices ethniques (les Wazalendo), les forces armées burundaises, et les forces internationales du SAM-RDC et de la MONUSCO. »
Qui contrôle la ville ?
Côté congolais, autre interprétation des événements… autres déclarations… Le site Actualité CD affirme que « la situation reste encore confuse à Goma après l’entrée hier matin des éléments du M23/AFC appuyés par l’armée rwandaise. » Actualité CD qui rapporte les propos de Vital Kamerhe, le président de l'Assemblée nationale, selon lequel « les FARDC et les volontaires Wazalendo contrôlent encore certaines positions dans la ville. »
« À Goma, des tirs sporadiques résonnaient encore hier soir dans plusieurs secteurs, croit savoir le site congolais, notamment autour de l’aéroport. La confusion règne dans le centre-ville, tandis que la situation humanitaire continue de se dégrader. Goma est plongée dans l’obscurité, sans électricité, ni eau, ni Internet depuis des jours. »
En fait, affirme Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « les rebelles du M23 sont bien entrés en ville, mais ils ne la contrôlent pas. Les FARDC et les milices Wazalendo sont également présentes, même si certains soldats ont décidé de déposer les armes à la Monusco ou de traverser la frontière, vers le Rwanda voisin. L’armée congolaise a également repris le contrôle de la radio-télévision nationale (la RTNC). L’électricité et l’eau ont été coupées dans certains quartiers. La population redoute un black-out dans les prochaines heures. Des milliers de déplacés se sont réfugiés dans les multiples camps installés dans les faubourgs de Goma. Ils seraient désormais un million, vivants dans des conditions humanitaires et sécuritaires catastrophiques. »
Une diplomatie en berne…
En tout cas, pointe Le Monde Afrique, « l’inquiétude internationale est grande, devant une situation humanitaire alarmante et un contexte diplomatique bloqué. (…) L’entrée du M23 dans Goma est un tournant, note le journal, alors que la rébellion a relancé la guerre avec la RDC en novembre 2021. En trois ans, les cessez-le-feu n’ont jamais tenu et les solutions diplomatiques ont toutes échoué, jusqu’à celle tentée par l’Angola, officiellement médiatrice, qui n’est pas parvenue à réunir le président rwandais, Paul Kagame, et son homologue congolais, Félix Tshisekedi, autour d’une table mi-décembre. (…) L’enlisement de ce conflit doit aussi au manque de fermeté de la communauté internationale en général, relève encore Le Monde Afrique, qui a oscillé entre désintérêt pour une crise vieille de trente ans et volonté de ne pas froisser le Rwanda, dont le président a mis en place avec succès une stratégie d’influence sur la scène internationale. »
« L’impossible désescalade », soupire pour sa part Ledjely en Guinée. « Le sort des Gomatraciens est d’autant plus désespéré que ni le sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine de ce mardi, ni celui annoncé pour demain mercredi par le président kenyan, n’offrent de réelles perspectives de résolution de la crise. Quant au processus de Luanda, tout le monde semble l’avoir soudainement oublié, relève encore Ledjely. C’est dire que dans cette nouvelle flambée de violences à l’est de la RD Congo, la désescalade est encore loin. Malheureusement pour les populations congolaises, éternellement sacrifiées sur l’autel d’intérêts sordides. »
Des mercenaires ?
Enfin, Jeune Afrique s’interroge sur le sort des combattants de deux sociétés militaires privées qui œuvrent depuis plus de deux ans aux côtés des FARDC. A savoir, Congo Protection et Agemira qui compte dans ses rangs plusieurs Français. Des combattants qualifiés de « mercenaires » par Kigali. Une bonne partie de ces hommes auraient décidé de se replier vers Bukavu plus au sud, croit savoir Jeune Afrique. D’autres auraient rejoint les bases de la MONUSCO où « ils auraient été désarmés et cantonnés sur place. »
346集单集
所有剧集
×欢迎使用Player FM
Player FM正在网上搜索高质量的播客,以便您现在享受。它是最好的播客应用程序,适用于安卓、iPhone和网络。注册以跨设备同步订阅。