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À la Une : tensions et incertitudes au Mozambique
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« Daniel Chapo, président élu du Mozambique, a prêté serment hier matin dans une capitale, Maputo, placée sous haute sécurité, relève Le Monde Afrique. Après trois mois de violences, de pillages et de grèves à répétition qui paralysent le pays depuis la proclamation des résultats de l’élection du 9 octobre, le centre-ville de Maputo était quadrillé par les forces de l’ordre. Une autorisation était nécessaire pour accéder aux abords de la place de l’indépendance où se tenait la cérémonie d’investiture du successeur de Filipe Nyusi. Le premier défi de Daniel Chapo sera de sortir le pays de son marasme politique et d’une crise post-électorale qui a déjà fait plus de 300 morts. »
« L’investiture de Daniel Chapo comme président du Mozambique, un événement censé marquer un nouveau départ pour ce pays d’Afrique australe, plonge en réalité le pays dans une atmosphère de tension et d’incertitude, renchérit Afrik.com. Tandis que les partisans de l’opposant Venancio Mondlane multiplient les appels à manifester, les promesses d’unité et de dialogue du nouveau chef d’État sont mises à rude épreuve. »
Election volée ?
Venancio Mondlane qui conteste toujours la victoire de Daniel Chapo. Et ses partisans ne faiblissent pas. « L’image est malheureusement classique en Afrique, soupire Ledjely en Guinée. Une élection à la régularité plus que douteuse. Mais un pouvoir qui s’en moque et une opposition déterminée à obtenir par la rue la victoire qui lui a été refusée par les urnes. Et une répression aveugle et sourde menée par des forces de l’ordre (…). »
Pour le site guinéen, « il est évident pour tout le monde que la victoire du président a été volée. Mais puisque les institutions en charge de certifier les résultats se sont rangées du côté du mensonge, on ne peut que s’en contenter. L’élection que revendique aujourd’hui Daniel Chapo, le candidat du FRELIMO, ressemble beaucoup à celle d’Ali Bongo Ondimba en 2016 face à Jean Ping ou à la victoire attribuée en 2018 à Félix Tshisekedi face à Martin Fayulu. »
Examen de conscience pour le FRELIMO ?
Pour Le Pays à Ouagadougou, que l’élection ait été volée ou pas, « le soutien populaire dont bénéficie le leader de l’opposition est le signe que le parti historique au pouvoir est aujourd’hui loin de répondre aux aspirations du peuple mozambicain. »
Et, « au-delà de la décision de la Cour constitutionnelle, poursuit le quotidien ouagalais, les résultats fortement contestés de ce scrutin, appellent le FRELIMO à une véritable introspection. Et ce, dans un contexte sous-régional où d’autres partis historiques comme l’ANC en Afrique du Sud ou encore la Zanu-PF au Zimbabwe connaissent un net recul au sein de leurs opinions nationales. C’est dire aussi la montagne de défis qui attendent le nouveau président, pointe encore Le Pays, à commencer par l’apaisement du climat social. Il lui appartient donc de savoir tendre la main à l’opposition à l’effet d’ouvrir un dialogue constructif ainsi que des négociations visant à mettre fin aux violences en cours dans le pays. »
Vers un partage du pouvoir ?
WakatSéra, toujours au Burkina s’interroge en écho : « jusqu’où ira donc le FRELIMO pour garder la main, dans un pays où son pouvoir ne fait plus recette, notamment auprès d’une jeunesse désabusée, confrontée au manque d’emploi, à une économie exsangue et à la vie chère, et guettée par un avenir sans perspective réelle ? Le FRELIMO finira-t-il par lâcher du lest pour répondre à la volonté du peuple (…) ? Le FRELIMO acceptera-t-il, ou sera-t-il contraint, d’une manière ou d’une autre, à partager le pouvoir avec son opposition, à défaut de quitter les affaires ? Qui pourra trouver les solutions à cette équation à plusieurs inconnues ? Tout porte à croire que chaque partie restera campée sur sa position, prête à tirer la corde, jusqu’à la casser ! »
Enfin, on revient au Monde Afrique pour qui « Daniel Chapo ne peut aujourd’hui sortir de l’impasse politique qu’en tendant la main à l’opposition. “Il faudrait que, dans les prochains jours, Daniel Chapo nomme un gouvernement avec des ministres issus des partis de l’opposition et de la société civile mozambicaine, considère Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire de l’Afrique à l’université Queen’s de Belfast. C’est nécessaire, poursuit-il, pour créer un gouvernement inclusif et lancer une nouvelle dynamique dans le pays“. »
342集单集
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« Daniel Chapo, président élu du Mozambique, a prêté serment hier matin dans une capitale, Maputo, placée sous haute sécurité, relève Le Monde Afrique. Après trois mois de violences, de pillages et de grèves à répétition qui paralysent le pays depuis la proclamation des résultats de l’élection du 9 octobre, le centre-ville de Maputo était quadrillé par les forces de l’ordre. Une autorisation était nécessaire pour accéder aux abords de la place de l’indépendance où se tenait la cérémonie d’investiture du successeur de Filipe Nyusi. Le premier défi de Daniel Chapo sera de sortir le pays de son marasme politique et d’une crise post-électorale qui a déjà fait plus de 300 morts. »
« L’investiture de Daniel Chapo comme président du Mozambique, un événement censé marquer un nouveau départ pour ce pays d’Afrique australe, plonge en réalité le pays dans une atmosphère de tension et d’incertitude, renchérit Afrik.com. Tandis que les partisans de l’opposant Venancio Mondlane multiplient les appels à manifester, les promesses d’unité et de dialogue du nouveau chef d’État sont mises à rude épreuve. »
Election volée ?
Venancio Mondlane qui conteste toujours la victoire de Daniel Chapo. Et ses partisans ne faiblissent pas. « L’image est malheureusement classique en Afrique, soupire Ledjely en Guinée. Une élection à la régularité plus que douteuse. Mais un pouvoir qui s’en moque et une opposition déterminée à obtenir par la rue la victoire qui lui a été refusée par les urnes. Et une répression aveugle et sourde menée par des forces de l’ordre (…). »
Pour le site guinéen, « il est évident pour tout le monde que la victoire du président a été volée. Mais puisque les institutions en charge de certifier les résultats se sont rangées du côté du mensonge, on ne peut que s’en contenter. L’élection que revendique aujourd’hui Daniel Chapo, le candidat du FRELIMO, ressemble beaucoup à celle d’Ali Bongo Ondimba en 2016 face à Jean Ping ou à la victoire attribuée en 2018 à Félix Tshisekedi face à Martin Fayulu. »
Examen de conscience pour le FRELIMO ?
Pour Le Pays à Ouagadougou, que l’élection ait été volée ou pas, « le soutien populaire dont bénéficie le leader de l’opposition est le signe que le parti historique au pouvoir est aujourd’hui loin de répondre aux aspirations du peuple mozambicain. »
Et, « au-delà de la décision de la Cour constitutionnelle, poursuit le quotidien ouagalais, les résultats fortement contestés de ce scrutin, appellent le FRELIMO à une véritable introspection. Et ce, dans un contexte sous-régional où d’autres partis historiques comme l’ANC en Afrique du Sud ou encore la Zanu-PF au Zimbabwe connaissent un net recul au sein de leurs opinions nationales. C’est dire aussi la montagne de défis qui attendent le nouveau président, pointe encore Le Pays, à commencer par l’apaisement du climat social. Il lui appartient donc de savoir tendre la main à l’opposition à l’effet d’ouvrir un dialogue constructif ainsi que des négociations visant à mettre fin aux violences en cours dans le pays. »
Vers un partage du pouvoir ?
WakatSéra, toujours au Burkina s’interroge en écho : « jusqu’où ira donc le FRELIMO pour garder la main, dans un pays où son pouvoir ne fait plus recette, notamment auprès d’une jeunesse désabusée, confrontée au manque d’emploi, à une économie exsangue et à la vie chère, et guettée par un avenir sans perspective réelle ? Le FRELIMO finira-t-il par lâcher du lest pour répondre à la volonté du peuple (…) ? Le FRELIMO acceptera-t-il, ou sera-t-il contraint, d’une manière ou d’une autre, à partager le pouvoir avec son opposition, à défaut de quitter les affaires ? Qui pourra trouver les solutions à cette équation à plusieurs inconnues ? Tout porte à croire que chaque partie restera campée sur sa position, prête à tirer la corde, jusqu’à la casser ! »
Enfin, on revient au Monde Afrique pour qui « Daniel Chapo ne peut aujourd’hui sortir de l’impasse politique qu’en tendant la main à l’opposition. “Il faudrait que, dans les prochains jours, Daniel Chapo nomme un gouvernement avec des ministres issus des partis de l’opposition et de la société civile mozambicaine, considère Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire de l’Afrique à l’université Queen’s de Belfast. C’est nécessaire, poursuit-il, pour créer un gouvernement inclusif et lancer une nouvelle dynamique dans le pays“. »
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