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À la Une: les massacres du 7 octobre, un an après

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«C'était il y a un an, c'était il y a un siècle » remarque le Nouvel Obs. « Un an après le massacre commis sur le sol israélien par les commandos du Hamas, la terrible riposte de l'Etat hébreu contre la bande de Gaza et désormais contre le Hezbollah au Liban, a pris l'allure d'une fuite en avant militaire, sourde à tous les appels au cessez le feu », résume l'hebdomadaire. « Un an plus tard, chacun réalise à quel point cet événement a un impact profond, dont on n'a pas fini de mesurer l'étendue ». D'abord, le 7 octobre. Ce jour-là, raconte le Nouvel Obs, Abigaël était au festival Nova. Cette jeune femme a survécu cachée dans une voiture, sous les corps de deux amis, morts. « J'aurais dû mourir au moins trois fois », dit-elle, « mais je suis toujours là. La question c'est : pourquoi ? » se demande celle qui se dit aussi « morte à l'intérieur ». Les Israéliens sont traumatisés. « Alors qu'une centaine d'otages sont toujours aux mains du Hamas » explique Le Point, « le pays tente de se reconstruire psychologiquement ». « Notre pronostic vital est engagé », s'emporte l'écrivaine israélienne Zeruya Shalev. « Aujourd'hui, alors que presqu'une année s'est écoulée, me voilà, avec autant de douleur que de rage, à mettre des mots sur des choses que jamais je n'aurais pu imaginer. Jamais je n'aurais pu imaginer que cette incurie criminelle durerait encore. Qu'au bout d'un an il y aurait encore des otages à Gaza. Que cette guerre se poursuivrait encore, sans qu'aucun horizon politique se dessine, dans le Sud et dans le Nord ».

« Il s'en fiche »

Dans ces propos, on entend bien sûr la dénonciation de la politique menée par Benyamin Netanyahu. Dénonciation que reprend à son compte Yaïr Golan, général de réserve et chef de la gauche israélienne. « Netanyahou n'a pas de stratégie », explique-t-il au Point. A la question : « Le Premier ministre peut-il sacrifier la vie d'Israéliens, de soldats, dans le seul but de rester au pouvoir ? », il répond : « sans équivoque. Il s'en fiche. S'ils meurent, ils meurent. Et les otages ? j'affirme qu'il y a eu au moins trois possibilités d'obtenir un accord sur la libération des otages, en janvier, en mai et en juillet. Qui les a empêchées ? Netanyahou. Il ne veut pas mettre fin aux combats. Cette situation lui convient ». Yaïr Golan qui appelle au sursaut : « nous devons manifester tous les jours, toute la journée. Nous devons assiéger la Knesset avec un demi-million de personnes. Nous devons expliquer à ce gouvernement que nous ne coopérerons pas avec lui ».

Le cauchemar des Gazaouis

Les hebdomadaires consacrent aussi cette semaine de nombreux articles à la situation à Gaza. « L'interminable calvaire des civils », titre Le Point. « Un million neuf cent mille Gazaouis habitent désormais des abris de fortune. Plus de 41 500 ont été tués », selon le ministère de la Santé à Gaza. Selon l'ONG Airwars, composée de journalistes et de chercheurs, « 67 % des victimes qu'elle a identifiées sont des femmes et des enfants. Pourquoi la bataille de Gaza a-t-elle été si meurtrière ? » interroge Le Point. Parce que « les militaires font peser le fardeau de la guerre sur les civils palestiniens », estime le sociologue Yagil Levy, de l'Université ouverte d'Israël, qui s'explique : « c'est un transfert de risque par les bombardements aériens, pour épargner nos troupes ». Les civils paient donc le prix fort : le Nouvel Obs « a suivi l'évacuation d'une quarantaine d'enfants de l'enclave palestinienne » vers les Émirats Arabes Unis. Les photos parlent d'elles mêmes : celle d'un bébé « malnutri », « c'est le cas de presque tous les enfants présents sur ce vol humanitaire », nous dit-on. On voit aussi Hicham, 6 ans, dont le corps est « criblé d'éclats d'obus », ou encore Sarah, « piégée dans une maison en feu et n'ayant survécu que par miracle ». La petite fille a le visage marqué de larges cicatrices.

Regain de l'antisémitisme

En France, enfin, un an après le 7 octobre, les juifs font part de leur douleur et de leurs blessures. « Douleur » parce que « les victimes françaises du Hamas ont été invisibilisées », dénonce Rachel Binhas, journaliste à Marianne. Elle vient d'écrire un livre sur le sujet. « Aujourd'hui encore, dit-elle, qui sait que 43 Français sont morts à la suite des massacres et que l'on compte encore deux otages français que l'on espère vivants aux mains du Hamas ? » « Cet événement tragique, ajoute-t-elle, aura surtout ouvert un débat un peu triste avec pour thématique : ces juifs partis en Israël sont-ils des nôtres ? ». De son côté l'Express, fait sa Une sur la « flambée antisémite » en France. « Depuis un an, les attaques contre les Français juifs ont plus que doublé et atteint un niveau inédit », annonce l'hebdomadaire, qui décrit « ces petits gestes auxquels les membres de la communauté juive se résignent ». « Kippa cachée sous une casquette », « pseudo pour passer une commande livrée à domicile ». « Plus que jamais, ajoute l'Express, on prend l'habitude de ne pas s'attarder à la synagogue après l'office, pour ne pas se rendre vulnérable ».

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« Il s'en fiche »

Dans ces propos, on entend bien sûr la dénonciation de la politique menée par Benyamin Netanyahu. Dénonciation que reprend à son compte Yaïr Golan, général de réserve et chef de la gauche israélienne. « Netanyahou n'a pas de stratégie », explique-t-il au Point. A la question : « Le Premier ministre peut-il sacrifier la vie d'Israéliens, de soldats, dans le seul but de rester au pouvoir ? », il répond : « sans équivoque. Il s'en fiche. S'ils meurent, ils meurent. Et les otages ? j'affirme qu'il y a eu au moins trois possibilités d'obtenir un accord sur la libération des otages, en janvier, en mai et en juillet. Qui les a empêchées ? Netanyahou. Il ne veut pas mettre fin aux combats. Cette situation lui convient ». Yaïr Golan qui appelle au sursaut : « nous devons manifester tous les jours, toute la journée. Nous devons assiéger la Knesset avec un demi-million de personnes. Nous devons expliquer à ce gouvernement que nous ne coopérerons pas avec lui ».

Le cauchemar des Gazaouis

Les hebdomadaires consacrent aussi cette semaine de nombreux articles à la situation à Gaza. « L'interminable calvaire des civils », titre Le Point. « Un million neuf cent mille Gazaouis habitent désormais des abris de fortune. Plus de 41 500 ont été tués », selon le ministère de la Santé à Gaza. Selon l'ONG Airwars, composée de journalistes et de chercheurs, « 67 % des victimes qu'elle a identifiées sont des femmes et des enfants. Pourquoi la bataille de Gaza a-t-elle été si meurtrière ? » interroge Le Point. Parce que « les militaires font peser le fardeau de la guerre sur les civils palestiniens », estime le sociologue Yagil Levy, de l'Université ouverte d'Israël, qui s'explique : « c'est un transfert de risque par les bombardements aériens, pour épargner nos troupes ». Les civils paient donc le prix fort : le Nouvel Obs « a suivi l'évacuation d'une quarantaine d'enfants de l'enclave palestinienne » vers les Émirats Arabes Unis. Les photos parlent d'elles mêmes : celle d'un bébé « malnutri », « c'est le cas de presque tous les enfants présents sur ce vol humanitaire », nous dit-on. On voit aussi Hicham, 6 ans, dont le corps est « criblé d'éclats d'obus », ou encore Sarah, « piégée dans une maison en feu et n'ayant survécu que par miracle ». La petite fille a le visage marqué de larges cicatrices.

Regain de l'antisémitisme

En France, enfin, un an après le 7 octobre, les juifs font part de leur douleur et de leurs blessures. « Douleur » parce que « les victimes françaises du Hamas ont été invisibilisées », dénonce Rachel Binhas, journaliste à Marianne. Elle vient d'écrire un livre sur le sujet. « Aujourd'hui encore, dit-elle, qui sait que 43 Français sont morts à la suite des massacres et que l'on compte encore deux otages français que l'on espère vivants aux mains du Hamas ? » « Cet événement tragique, ajoute-t-elle, aura surtout ouvert un débat un peu triste avec pour thématique : ces juifs partis en Israël sont-ils des nôtres ? ». De son côté l'Express, fait sa Une sur la « flambée antisémite » en France. « Depuis un an, les attaques contre les Français juifs ont plus que doublé et atteint un niveau inédit », annonce l'hebdomadaire, qui décrit « ces petits gestes auxquels les membres de la communauté juive se résignent ». « Kippa cachée sous une casquette », « pseudo pour passer une commande livrée à domicile ». « Plus que jamais, ajoute l'Express, on prend l'habitude de ne pas s'attarder à la synagogue après l'office, pour ne pas se rendre vulnérable ».

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